Les débuts

Né à Yverdon dans une famille active, j’ai débuté le sport en suivant mon père à vélo sur les routes du nord vaudois, puis en tentant de m’accrocher à sa roue dans les ascensions mythiques du Tour de France.
Depuis toujours animé d’un fort esprit de compétition, c’est tout naturellement que j’ai rejoint le club des ACN d’Yverdon et pris une licence de cyclisme sur route à 14 ans, dans la catégorie écolier.

Encouragé par de bons résultats dès les premières courses, j’ai continué mon chemin dans le cyclisme au sein des équipes romandes puis nationales Junior, ce qui m’a permis de participer au niveau international à des courses par étapes. J’ai ensuite rejoint l’équipe valaisanne Hottinger Texner BMC. Là, j’ai récolté les points nécessaires à l’obtention de ma licence Elite pour la saison 2008. Ce fut ma dernière saison de cyclisme sur route.

Parallèlement, je menais mes apprentissages de constructeur métallique puis de dessinateur en construction métallique.

Le tournant

En août 2010, durant mon service militaire dans la compagnie des grenadiers à Isone, au Tessin, j’ai été victime d’un accident dû à un corps explosif défectueux qui m’a arraché 3 doigts et une partie de ma main droite. Après une longue convalescence, ne pouvant pas encore reprendre le vélo, je me suis rabattu sur la course à pied. Entre séances de rééducation et antidouleurs, j’ai participé à la course Sierre-Zinal et au marathon de Lausanne.
Par la suite, avec la reprise du travail, ma formation complémentaire de Chef de Projet en cours du soir et la rééducation de ma main, le temps m’a manqué et j’ai été dans l’obligation d’interrompre la pratique du sport durant 2 ans.

La renaissance

En 2014, ne tenant plus en place, il m’a fallu reprendre le sport et bien évidement la compétition.
Mais pourquoi le triathlon alors qu’en natation j’avais autant de capacités qu’une enclume ?
L’envie m’est venue par le biais de mes souvenirs de petit garçon : je me suis rappelé les images de l’Ironman d’Hawaï devant lesquelles, fasciné, j’assistais aux prouesses d’hommes et de femmes dépassant leurs limites physiques. Je pensais à cette époque que seule une poignée d’athlètes d’exception étaient capables d’une telle performance.

J’ai donc décidé de me tourner vers le triathlon, taraudé par une obsession : devenir un de ces hommes de fer, devenir un Ironman.

Après une première saison d’immersion sur des triathlons régionaux, j’ai attaqué les semi-Ironman en 2015, puis la distance reine à Frankfort en Juillet 2016.
Dès cette première confrontation, j’ai compris que j’étais taillé pour ces distances.

La confirmation

Dès le début de la saison 2016, coaché par Lisbeth Kristensen, j’ai optimisé mon entraînement. Cette ancienne championne du monde de triathlon longue distance a rejoint l’équipe d’entraîneurs de son ancien coach, le réputé Brett Sutton, Trisutto.
Cette nouvelle collaboration m’a permis de poursuivre ma progression et mon apprentissage du triple effort, repoussant mes objectifs au fur et à mesure que je les atteignaient.

Après avoir rivalisé avec la tête du classement amateur sur les courses internationales pendant quelques années et 2 participations aux championnats du monde d’Ironman à Hawaï, j’ai atteint les minimas fixés par la fédération suisse de triathlon pour l’obtention d’une licence professionnelle.
En 2019, poussé par ma sélection au sein d’une nouvelle équipe de 4 triathlètes pilotée par Daniela Ryf, j’ai décidé de franchir le cap et cours désormais en catégorie professionnelle.

Je me dévoue désormais totalement à découvrir mes limites dans cette discipline, organisant ma vie, en dehors de mon travail que j’essaie de réduire au minimum, autour du triathlon.
Je m’entraîne depuis le début de l’année 2020 avec Brett Sutton, une sommité du triathlon, au sein de son groupe à St-Moritz aux côtés de quelques-uns des meilleurs triathlètes mondiaux.

De nature persévérante, j’ai choisi de ne pas laisser mon handicap prendre le dessus et m’empêcher d’atteindre des objectifs et des performances de haut niveau.

Je suis de ceux qui n’acceptent pas l’échec et luttent dans ce qu’ils entreprennent, malgré les difficultés qui se présentent.
Mon engagement s’exprime aujourd’hui dans ma pratique du triathlon, où je cherche à me dépasser au quotidien.